prévention des risques psychosociaux : un nouvel outil diagnostique pour les MK

En 2025, la santé mentale a été déclarée grande cause nationale. Cette annonce marque une étape importante dans la reconnaissance des enjeux liés au bien-être psychique, tant pour la population générale que pour les professionnels de santé.

En tant que kinésithérapeutes, nous accompagnons des patients confrontés à des douleurs, à des limitations, à des accidents de vie. Le corps que nous soignons est souvent porteur de tensions, de stress, parfois de détresse psychique. Sans être psychologues, nous avons un rôle à jouer dans l’écoute, l’observation et l’orientation.

Mais au-delà de notre rôle auprès des autres, c’est aussi notre propre santé mentale qui mérite attention. Solitude du cabinet, surcharge, épuisement, pression administrative, incivilités et agressivités des patients… Les risques psychosociaux dans nos métiers existent, sans aucun doute.

Dès 2018, le Conseil national de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes a décidé de se pencher sur la prévention des risques psychosociaux, chez les futurs kinésithérapeutes ainsi que chez les kinésithérapeutes libéraux et salariés et diverses actions ont été mises en œuvre .

Un nouvel outil est mis à votre disposition sur le site de l’Ordre : le MBI (Maslach Burn Out Inventory).
Le MBI, aussi nommé le test de Maslach, est une autoévaluation, permettant d’évaluer votre degré de burn-out en questionnant les 3 dimensions de l’épuisement professionnel (burn-out) selon Maslach :

  1. l’épuisement émotionnel,
  2. la déshumanisation de la relation à l’autre,
  3. la perte de sens de l’accomplissement de soi au travail.

Le questionnaire permet donc d’obtenir 3 scores :

  • un Score d’Épuisement Professionnel (SEP)
  • un Score de Dépersonnalisation / Perte d’empathie (SD)
  • un Score d’Accomplissement Personnel (SAP).

 

Commencer l’autotest de Maslach

 

Cette grande cause est aussi une opportunité de changer notre rapport à la santé mentale : en parler, l’intégrer dans nos pratiques, mieux se connaître, mieux s’écouter.
Chaque professionnel peut contribuer, à son niveau, à faire évoluer les représentations et à favoriser un climat de travail plus serein.